Au cours d’une conférence de presse tenue le 26 février, l’Association congolaise pour l’accès à la justice(Acaj) a dénoncé le comportement des responsables des partis et regroupements politiques qui exercent des pressions sur les juges.

Il ressort de l’observation des procès en cours et plusieurs témoins enregistrés par l’Acaj que certains responsables des partis et regroupements politiques offrent des avantages matériels aux juges pour qu’ils rendent des décisions en leur faveur.

L’acaj par la bouche de son président, Me Georges Kapiamba dénonce et en appelle aux juges à résister à toute offre de corruption et à toutes les pressions politiques et demande aux responsables de la Ceni de ne pas exercer les pressions sur les juges.

L’Acaj dit avoir constaté cette situation tant au niveau de la Cour constitutionnelle que des Cours d’appel qui traitent des requêtes en contestation des résultats en provinces.

Cette Ong de défense des droits de l’homme appelle les juges à résister à toute offre de corruption et à toutes les pressions politiques. Elle demande également aux responsables de la Céni de ne pas exercer les pressions sur les juges.

Elle rappelle en outre que les faits de corruption sont punis respectivement par les articles 147 et 150 a du code pénal livre II et 87 de la loi électorale.

Par la même occasion, elle recommande au procureur général près la cour constitutionnelle et aux procureurs généraux près les cours d’appel de prendre des dispositions nécessaires afin de rechercher et enquêter sur les faits ci-hauts exposés, et faire poursuivre leurs auteurs devant les juridictions compétentes

Cette association dit rester mobilisée sur l’observation des procès à la Cour constitutionnelle et au niveau des Cours d’appel afin de s’assurer que les juges ne rendent effectivement leurs décisions qu’en application de la loi.

Rappelons que plusieurs alertes font état d’irrégularités dans tous les sens après la publication des résultats provisoires des législatives nationales du 30 décembre 2018. L’on dénonce, entre autres, le fait que le greffe a continué à enregistrer des dossiers alors que le délai fixé par la loi pour la réception des requêtes en recours et contestation est largement dépassé (20 janvier dernier). Selon certains témoignages, le greffe les antidaterait, moyennant un paiement.

Des autres témoignages reçus certains regroupement politiques qui n’ont pas atteint le seuil électoral, cascaderait de l’argent pour se faire attribuer les sièges à l’Assemblée nationale, sachant qu’une fois prononcer, l’arrêt de la Cour constitutionnelle est inattaquable. Des candidats malheureux sont dans cette démarche avec espoir que les débarqués seront ainsi mis devant un fait accompli, sans recours à formuler.

Gisèle Tshijuka/MMC


(GTM/GW/Yes)