Directeur général de l'Institut national de recherche biomédicale (INRB), le Prof Jean-Jacques Muyembe a déclaré l'existence de l'épidémie de Chikungunya à Kinshasa et au Kongo-Central. C'était au cours d'une matinée scientifique qu'il a organisée hier jeudi 14 février.

D'après lui, "Chikungunya est une maladie virale sans traitement curatif ni vaccin. Ses symptômes sont entre autres la fièvre, les céphalées, des douleurs articulaires et surtout des éruptions de la peau qui peuvent être traités", a précisé Dr Muyembe.

Cette épidémie, a-t-il poursuivi, fait partie du groupe de maladie arbovirose qui se transmettent par des moustiques. Les moustiques tigres (avec des taches blanches) sont ainsi les vecteurs principaux qui propagent cette maladie, a mentionné le Dg de l'INRB.

Recommandations 

Pour prévenir cette maladie, il est recommandé d'assainir les milieux de vie pour éviter la transmission. Selon les dires de ce biologiste, les analyses sont en cours dans les laboratoires pour déterminer l'ampleur de la maladie, afin de renforcer la surveillance épidémiologique et sensibiliser la population aux mesures d'assainissement.

Par ailleurs, Dr Jean-Jacques Muyembe a signifié que "Chikungunya" est une maladie connue depuis 1953. Elle touche plus les femmes que les hommes et provoque ainsi d'énormes difficultés dorsales et de difficultés à travailler. Dérivé d'un mot d'origine tanzanienne, "chikungunya" veut dire "le mal qui casse le dos".

"Lors de son apparition pour la première fois en RDC, c'était dans la commune de Matete et au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete. Les gens la confondaient avec la maladie de poliomyélite, car elle provoquait des douleurs au niveau des articulations, au niveau des jambes et des mains", a conclu Dr Muyembe.

Mathy Musau/Forum des As 


(BT/Yes)