Le monde célèbre le 13 février de chaque année la journée mondiale de la radio. Cette année le thème retenu est : « Dialogue, tolérance et paix ».

«  En cette journée mondiale de la radio, célébrons tous le pouvoir de la radio. Car elle favorise le dialogue, la tolérance et la paix », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU.

Parlant de l’importance de la radio et de sa force, Antonio Guterres a reconnu qu’elle est un moyen de communication à faible coût, particulièrement adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables, notamment les analphabètes, les personnes souffrant d'un handicap, les jeunes, les pauvres. Cet instrument donne également à tous, quel que soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.

Selon l’ONU, la radio est souvent utilisée comme plate-forme de dialogue et de débat démocratique sur des questions brûlantes, telles que les migrations et la violence à l'encontre des femmes. Dans cette optique, elle contribue à sensibiliser les auditeurs et à diffuser de nouvelles perspectives positives sur ces sujets. « La radio participe également à répandre la tolérance et à surmonter les différences pour rapprocher les communautés sous des objectifs et des causes communes, comme le droit à l’éducation et la santé de tous », a encore souligné Antonio Guterres.

Notons que c’est lors de la conférence générale de l’Unesco, plus précisément sa trente-sixième session, que la date du 13 février a été proclamée journée mondiale de la radio.

Par ailleurs, pour l’Unesco, la radio joue un rôle majeur, notamment en temps de conflits, en favorisant le dialogue entre les parties prenantes et sert de support pour les initiatives de paix.

« La radio reste le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe. Là où les réseaux sociaux et la fragmentation du public peuvent nous restreindre à des cocons médiatiques où tous partagent les mêmes idées, la radio est particulièrement apte à rassembler les communautés et à stimuler un dialogue positif pour le changement », a précisé l’Unesco, en insistant sur le fait que cet instrument de communication participe activement aux systèmes de communication d’urgence et à l’organisation des secours après une catastrophe. Bien qu’à l’heure de la convergence des médias, les services radiophoniques évoluent et adoptent de nouvelles formes avec les technologies numériques, notamment l’utilisation des portables et des tablettes. Ainsi, environ un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à la radio.

Les radios doivent stimuler les débats publics, selon l’Unesco

La Directrice générale de l’Unesco, Mme Audrey Azoulay a indiqué que pour cette journée mondiale de la radio, les stations de radio doivent stimuler les débats publics. Ces stations de radio doivent également renforcer l’engagement citoyen et instaurer la compréhension mutuelle.

Pour la Directrice générale de l’Unesco, à l’heure actuelle, la communication sur les ondes peut être un remède à la négativité qui semble parfois prévaloir sur la toile, appuyant que son institution s’efforce d’accroître la diversité et la pluralité des stations de radio partout dans le monde.

La radio demeure l’un des médias les plus réactifs et participatifs, qui s’adapte aux changements du XXIème siècle et offre de nouveaux moyens d’interagir et de prendre part à des débats importants, notamment pour les plus défavorables.

En République démocratique du Congo (RDC), à l’occasion de cet événement, le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), invite les radios à produire des émissions sur la culture de la paix et demande au public d’y participer.

« Nous célébrons la radio parce que c’est un moyen très populaire de communication, qui est à la fois accessible à tout le monde et de convivialité. Il permet l’interactivité entre les gens ».

Selon lui, cet outil est extraordinaire, qui « serait formidable, si le journaliste donnait la parole aux auditeurs ».

Ainsi, encourage t-il les médias à produire des émissions sur la culture de la paix, dans le contexte de la RDC.

Gisèle Tshijuka/MMC 


(GTM/Yes)