Des combats opposeraient d’une part des membres de la milice les Imbonerakure, appuyés par des soldats burundais et par des Maï Maï/Kijangala (groupe armé congolais), à, d’autre part, des combattants burundais du « général Godefroid », appuyés par des Rwandais non spécifiés.

Le « général Godefroid » est vraisemblablement le général Godefroid Niyombare, qui avait dirigé un coup d’Etat en mai 2015 contre Pierre Nkurunziza, pour l’empêcher de briguer un troisième mandat présidentiel, expressément interdit par l’Accord de paix d’Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile. Ce coup d’Etat avait échoué et les putschistes avaient fui le pays, où le régime Nkurunziza s’est lancé dans une épuration des Tutsis de l’armée.

Des tirs à l’arme lourde et aux armes légères sont entendus à Kigoma et Mulenge, selon notre source.

Désastre humanitaire 

Cette guerre intra-burundaise menée au Congo est, selon notre source, cause de « désastre humanitaire » dans plusieurs villages de la chefferie de Lemera et a notamment forcé la population de Kabere, Mubere, Mulenge I et Mulenge II à quitter leur domicile à la recherche de sécurité. Ces deux derniers villages seraient tombés aux mains des Imbonerakure.

Or, cette zone serait également affectée par la maladie du manioc dite « mosaïque ». Le cumul des problèmes y entraînerait une « famine », qui rend difficile l’accueil des déplacés par les combats.

Déstabilisation 

Voilà des années que les deux Kivu servent de refuge à des groupes armés burundais et rwandais hostiles à leurs gouvernements respectifs, qui passent des alliances ponctuelles avec des groupes armés congolais locaux. Le régime burundais a commencé à utiliser les Kivu comme base arrière discrète d’entraînement de sa milice Imbonerakure.

La Libreafrique.be/Le Potentiel 


(TN/Rei/Yes)