Ambassadeur de la République démocratique du Congo au Congo-Brazzaville, Christophe Muzungu a échangé à Brazzaville avec la presse, sur la situation des déplacés de la RDC au Congo, précisément dans les départements des Plateaux et de la Cuvette. Ce conflit n’a rien à voir avec la politique, c’est un conflit foncier à l’espace traditionnel, a précisé le diplomate congolais.

Faisant le point de la dernière mission conjointe avec les autorités congolaises à Makotipoko dans les Plateaux, le diplomate de la République Démocratique du Congo a relevé que sur place, ils sont allés voir les compatriotes venus de la Province de Mai-Ndombe précisément de Yumbi. Ils ont traversé parce qu’il y a eu un conflit foncier entre les Batende et les Banunu, deux peuple frères qui vivent ensemble depuis des années.

Le conflit est parti du fait qu’un chef costumier Banunu décédé à Kinshasa dont le corps a été transfère dans le Mai-Ndombe. Comme le père de ce chef était aussi enterre dans cet espace qui est devenu une zone administrative les Banunu ont jugé bon d’enterrer également leur chef coutumier là où était enterré son père. Les cérémonies ont été faites, mais quelques Batende ont mal apprécie que les Banunu viennent enterrer leur chef coutumier dans leur espace. Ils ont demandé l’exhumation. C’est quand on a déterré le chef coutumier que le conflit est parti a rappelé l’Ambassadeur de la RDC au Congo concernée n'était pas occupée administrativement comme aujourd’hui.

Ce chef coutumier a été enterré en plein centre-ville. On a même tué l’Administrateur du territoire. Le conflit entre les deux peuples a entrainé les déplacés dont 7 000 personnes à Makotipoko. Ce conflit n’a rien à voir avec la politique c’est un conflit foncier à l’espace traditionnel » a précisé Christophe Muzungu. Appréciant l’hospitalité du peuple congolais le Diplomate de la RDC a remercié le sous-préfet de Makotipoko qui compte 1300 habitants avec une présence de plus de 7000 déplacés en provenance de la RDC. « Nous avons vu l’amour la solidarité entre les peuples de Makotipoko et les autres frères venus de l’autre côté du fleuve-Congo a déclaré l’ambassadeur de la RDC Dans leur message clé, les déplacés voulaient retourner chez eux en paix.

Ils ont regretté la perte des maisons, a relevé M. Muzungu tout en soulignant que le gouvernement de la RDC a envoyé une équipe pour essayer de découvrir les responsabilités notamment de ministre des Affaires sociale et de l’Action humanitaire qui était à Yumbi. « Nous espérons que d’ici là le calme va revenir et que les déplacés de la RDC à Makotipoko ; Mbouemba et Mpouya pourront retourner chez eux dans la paix et surtout que les enfants reprennent l’école et continuent leur vie d’antan », a fait savoir le Diplomate Muzungu.

Aux dernières nouvelles, l’école a repris à Makotipoko Comme nos frères étaient logés dans les écoles, il faut rapidement les loger dans les tentes. Mais leurs enfants comme l’école a aussi repris de leur côté ils ont aussi envie d’aller à l’école. Actuellement, il est question de voir dans quelles conditions ceux qui sont venus doivent retourner a notifié l’ambassadeur de la RDC en poste au Congo.

Sur la reprise des trafics des bateaux ATC et ONATRA 

L’Ambassadeur Christophe Muzungu a reconnu que les deux gouvernements étaient avancés sur ce dossier Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Les bonnes relations de fraternité, d’amitié entre les deux peuples, et les deux pays demeurent importantes. Nous sommes obligés de vivre dans les bonnes relations parce que nous sommes frères », a insisté M. Muzungu.

Evoquant la traversée entre les deux villes Kinshasa et Brazzaville, l’ambassadeur de qu’il était arrêté que les grands bateaux devraient commencer avec les marchandises et les passagers devraient emprunter les canaux pour traverser les deux rives du fleuve-Congo. En réponse aux comportements des ressortissants de la RDC au Congo le diplomate a fait observer que l'image a été améliorée par rapport aux années précédentes, grâce aux efforts de la Chancellerie auprès des citoyens hors la loi qui n’étaient pas en règle. Actuellement tout est rentré en ordre.

« Ainsi, les formalités de séjour dans les deux pays font obligations aux voyageurs de se munir d’un laisser-passer pour un délai de trois jours. Pour un séjour de plus de trois jours, en dehors des deux capitales Brazzaville et Kinshasa il faut un visa de transit » a-t-on appris de l’ambassadeur extraordinaire de la République Démocratique du Congo, M Christophe Muzungu qui en homme de Dieu a loué le Seigneur pour avoir bénis la RDC avant pendant et après les élections couplées. Il a par la suite remercié la colonie de la RDC au Congo-Brazzaville dans l’accomplissement de ses missions diplomatiques.

Roch Bouka/L’Avenir 


(GTM/Rei/GW/Yes)