Le monde célèbre chaque 06 février, la journée internationale contre les mutilations génitales féminines.

Les mutilations génitales féminines constituent un cas flagrant des violences sexuelles faites à la femme et demeure répréhensible devant la loi du fait que cette pratique porte atteinte à l’intégrité physique du sexe féminin.

Près de 200 millions de femmes et des filles dans le monde ont subi l’une ou l’autre forme de mutilation génitale féminine.

Malgré la sensibilisation, les mutilations génitales sont principalement pratiquées dans 30 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du sud, où les données sont disponibles, mais restent une procédure courante même dans certains pays asiatiques tels que parmi certaines communautés autochtones d’Amérique latine.

Les mutilations génitales sont le reflet d’une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes et des filles.

Avec comme thème, « Tolérance zéro contre les mutilations génitales », cette journée a pour but de sensibiliser les communautés contre ces pratiques qui violent également les droits à la santé sexuelle et reproductrice des femmes, le droit à la sécurité et à l’intégrité physique, le droit d’être à l’abri de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles.

Les mutilations génitales féminines sont pratiquées principalement sur des jeunes filles entre la petite enfance et l’âge de 15 ans.

Les pays qui présentent les plus haut taux de prévalence de cette pratique parmi les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans sont notamment la Somalie (98%), la Guinée (97%), Djibouti (93%) et l’Egypte (87%).

Les mutilations sexuelles, un cas flagrant des violations faites à la femme 

Selon l’experte en charge du Genre au ministère du Genre, famille et enfant, Mme Elodie Tamuzinda, le chemin à parcourir est encore long, avant de plaider pour des sanctions sévères et exemplaires à l’endroit des auteurs moraux et matériels de cette pratique honteuse, dans la perspective de décourager les auteurs de ces ignobles.

Les mutilations sexuelles généralement pratiquées sur les mineures, dès le bas-âges par les grand-mères violent les droits à la santé, la sécurité et à l’intégrité physique.

En Rdc, la prévalence est totalement faible, tandis que dans certains pays d’Afrique la pratique existe encore même si elle s’opère timidement.

La sensibilisation demeure le maître mot 

Les Ongs et gouvernements multiplient des campagnes de sensibilisation pour convaincre les communautés à abandonner totalement cette pratique rétrograde.

Le Fonds des Nations unies pour la population(Unfpa) et le Fonds des nations unies pour l’enfance, (Unicef) dirigent conjointement le plus grand programme mondial visant à accélérer l‘abandon des mutilations génitales féminines

Ce programme conjoint Unpfa-Unicef est concentré dans 17 différentes initiatives régionales ou internationales.

Gisèle Tshijuka/MMC 


(GTM/Yes)