Quatre cent mille femmes sur un million diagnostiquées de cancer du sein meurent chaque année dans le monde et un pourcent d’hommes ne sont pas épargnés par cette pathologie, a indiqué lundi à Kinshasa le Dr Elsy Tapondjou lors de son intervention à la conférence de sensibilisation sur «les cancers gynécologiques» tenue à l’Université Révérend Kim dans la commune de Ndjili.

Selon le médecin, le cancer est un développement désordonné des cellules ou lobules et des canaux galactophores. Le sein est constitué des 90 % de tissus adipeux ou graisses dont le rôle est l’allaitement et l’esthétique de la poitrine. Elle a expliqué que le développement de la glande mammaire dépend des hormones (œstrogène) tandis que la synthèse de lait maternel est sous l’action de la prolactine et la progestérone.

Bien que l’origine du cancer soit inconnue, il y a plusieurs facteurs de risques qui sont pris en compte dans le développement du cancer du sein dont l’âge (35 à 65 ans), l’hérédité, la puberté précoce, la ménopause tardive (plus 55 ans), la primiparité âgée (accouchement à l’âge avancé), absence d’allaitement suffisant du bébé, le port des prothèses mammaires, le tabac et l’alcool.

Lors du diagnostic, il se fait remarquer certaines modifications notamment l’augmentation du volume, une lourdeur unie ou bilatérale du sein, la rétraction du mamelon,  l’écoulement mammaire spontané ou inhabituel, la présence des rides ou plissement de la peau du sein, la rougeur en aspect d’orange.

Le Dr Tapondjou a souligné que le diagnostic aux stades précoces par le dépistage améliore le pronostic ou augmente les chances de survie après le traitement, car la plupart des patients décèdent parce qu’ils se font consultés en retard quand la malade a atteint un stade avancé. Il existe plusieurs étapes du diagnostic notamment le dépistage précoce, la mammographie ou l’échographie à partir de 35 ans, la biopsie de la tumeur etc.

ACP


(Rei/GTM/PKF)