Le cancer du col de l’utérus est le deuxième type de cancer gynécologique après celui du sein et le plus mortel causant le décès d’une femme chaque deux minutes dans le monde y compris la congolaise, a fait savoir lundi à Kinshasa le Dr Tony Mwamba, responsable médical de la Fondation «Bomoko» lors de son intervention à la conférence de sensibilisation aux «cancers gynécologiques» tenue à l’Université Révérend Kim dans la commune de N’d’jili.

Selon ce médecin, l’organe génital féminin est constitué des ovaires, des trompes de Fallope et de l’utérus (matrice) et le cancer du col utérin est un développement désordonné des cellules cervicales ou de la muqueuse cervicale (glandulaires et épidermoïdes) dans le col utérin.

Plusieurs facteurs de risque favorisent cette pathologie notamment l’âge (entre 35 et 60 ans), les prédispositions génétiques (l’hérédité), le rapport sexuel précoce avec des partenaires multiples, la prostitution, l’infection à VIH/SIDA, la multiparité (plus de 5 accouchements), la prise durable des contraceptifs, le manque d’activité physique et d’hygiène intime, l’immunodépression (diminution des anticorps), le tabac ainsi que l’alcool à forte dose.

Tous ces facteurs fragilisent le col. Si d’autres cancers ont des causes inconnues, le cancer du col est principalement causé par une infection virale sexuellement transmissible appelée HPV (Human Papillomae Virus) du type 16 et 18. Il a souligné qu’il peut se faire que ce type de cancer surgisse suite aux causes non virales, car le HPV peut disparaitre spontanément.

Plusieurs signes peuvent nécessiter le diagnostic du cancer du col, à savoir les saignements génitaux hors règles, abondants et irréguliers provoqués (lors de toilettes intimes et le rapport sexuel), la leucorrhée mêlée au sang, les douleurs pelviennes, les difficultés à uriner ou à déféquer (au stade avancé), la perte de poids inexpliqué, la fatigue généralisée, les douleurs aux jambes accompagnées des gonflements (œdème).

Le dépistage de ce cancer se fait par le frottis cervicaux-vaginal (oncologique), la biopsie du col pour l’anatopathologie (prélever une partie du col à examiner pour identifier la maladie). Le cancer du col peut être prévenu par la vaccination contre le HPV à partir de 9 à 14 ans (à 70%, une stratégie efficace mais moins disponible en Afrique), la relation sexuelle protégée (pas garantie à 100%) ou disposé d’un seul partenaire, la bonne hygiène génitale (bain intime toilette propre, sceau personnel, slip à coton…), et le contrôle médical régulier. Il a expliqué que le traitement se donne par chirurgie de l’ionisation à l’hystérectomie, la poly-chimiothérapie (pour réduire la virulence des métastases), ajoutant que plus le stade est avancé plus le traitement est radical.

ACP


(Rei/GTM/PKF)