Les agents de la société de Kilo Moto (Sokimo) ont débrayé depuis le lundi 4 février 2019 à Bunia pour exprimer de vive voix leur mécontentement suite à la signature des contrats avec des partenaires qui ne prennent pas en compte les intérêts de la Sokimo. Par ailleurs, ils ont profité de cette occasion pour dénoncer la privation de leur salaire depuis 80 mois.

Le siège de leur société, situé en plein centre ville de Bunia, a été le point de départ de ce mouvement de grève couplé avec une marche pacifique. Au cours de cette marche le long du boulevard de Libération, les manifestants brandissaient des calicots sur lesquels, on pouvait lire : « Non au bradage de gisement minier de la Sokimo à Mugwalu dans les concessions 40 ».

Les agents de la Sokimo ne sont pas d’accord avec la signature du contrat avec certaines entreprises, entre autres MG, contrat qui selon eux ne sert pas les intérêts de la Sokimo. Ils réclament également le paiement des arriérés de leur salaire de près de 80 mois ainsi que la régularisation de la situation de plus de 900 agents retraités. Un mémorandum a été adressé à ce sujet au Président de la République avec une copie au gouvernorat et à l’Assemblée provinciale.

Ces agents sollicitent l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour la relance de la Sokimo. Faustin Tshimara, président délégué syndical, a indiqué au micro de digitalcongo : « nous sommes entrain de chercher comment avoir le décompte final. Notre périmètre minier à Mugwalu est entrain d’être vendu par certaines en l’occurrence MG, qui est allé conclure un contrat à notre insu.

La Sokimo souhaite que tous les contrats mal signés ou mal conclus soient revus et qu’on puisse résilier purement et simplement le contrat MG, qui ne nous apporte rien, a dit en substance le président de la délégation syndicale.

Signalons que la même marche pacifique a eu lieu aussi à Bambu, siège traditionnel de la Sokimo. Le ministre provincial de Mine qui les a reçus a promis de transmettre leur doléance au Président de la République pour une solution durable.

Même mouvement de grogne dans la capitale, où les agents de la police anti-incendie de la ville de Kinshasa, ont également manifesté leur mécontentement lundi 4 février 2019, pour réclamer, selon eux, 38 mois d’arriérés de salaire.

Ces sapeurs-pompiers exigent le paiement de leurs arriérés de salaires avant que le gouverneur de la ville de Kinshasa sortant, André Kimbuta, dont le mandat expire au mois de mars ne puisse partir.

Gisèle Mbuyi/MMC 


(GM/DNK/Yes)