La journée mondiale de lutte contre le cancer est célébrée le 04 février de chaque année.

Elle est consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer.

Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d’un tissu normal de l’organisme, de telle manière que la survie de ce dernier est menacée.

Parmi les cancers les plus fréquents on retrouve :

Le cancer de la prostate, le cancer du sein, le cancer colorectal, le cancer du poumon et le cancer de l’utérus.

Au cours de l’évolution de la maladie, certaines cellules peuvent migrer de leur lieu de production et former des métastases. Pour ces deux raisons, le dépistage du cancer doit être le plus précoce possible.

Les dépistages ont une très grande importance dans la prévention de certains cancers. Ils permettent un diagnostic plus précoce de la tumeur et par conséquent, la mortalité, les douleurs, et les traitements, parfois lourds, tels que les chimiothérapies peuvent ainsi être évités ou réduits.

Aujourd’hui, le cancer constitue encore la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et d’autres catastrophes naturelles.

Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue.

Le cancer constitue encore aujourd'hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l'intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l'utilité d'un dépistage précoce permettant d'arriver à une guérison.

Le cancer fait 150.000 victimes chaque année en France et 400.000 nouveaux cas sont diagnostiqués. On parle de guérison quand aucun signe de rechute, aucune cellule cancéreuse n'a été décelée pendant une période de 5 ans après le traitement. C'est le cas de plus de la moitié des malades (55%). 

Cependant, les taux varient beaucoup, selon la localisation et le type de cancer de 6 à 95 %. Pour simplifier, les cancers sont classés en trois catégories de pronostic.

Les cancers du sein et de la prostate se soignent bien  

Entre 1989 et 2005, la survie est passée de 80 à 87 % pour les cancers du sein, de 72 à 94 % pour les cancers de la prostate, de 54 à 63 % pour le cancer colorectal. Avec les cancers de la thyroïde et de la peau ce sont ceux qui se soignent le mieux. Pour eux, la survie globale à 5 ans est supérieure ou égale à 80 %.

Les femmes sont davantage touchées par des tumeurs qui se soignent "bien"(Sein, mélanome, thyroïde) alors que les hommes sont plus sujets à des cancers meurtriers (mésothéliome, pancréas, poumon...)

Le cancer du poumon toujours aussi meurtrier  

Certaines tumeurs laissent en revanche peu d'espoir : pancréas, œsophage, foie et poumon. En effet, les chiffres du cancer du poumon restent alarmants, avec un taux de survie à cinq ans particulièrement faible. En quinze ans, il est passé de 13 % à 17 %.

La sensibilisation est primordiale, sachant que plus d’un tiers des cas de cancer est évitable, et un autre tiers peut être soigné s’il est détecté à temps et traité correctement. L’institut national du cancer mise aussi sur la prévention. Début 2019, l’organisme a publié son vœu d’éviter 40% des cancers grâce à de meilleures habitudes de vie, comme arrêter de fumer ou faire plus de sport. 

Selon l'Institut national du cancer, 40 % des cancers pourraient être évités par des modifications de nos modes de vie et dans notre environnement. La prévention apparaît ainsi comme un moyen d'agir essentiel pour les faire reculer. Près de 10 millions de personnes sont mortes dans le monde à la suite d'un cancer. La prévention prend alors tout so

De fumer, tu arrêteras

Le tabagisme est en effet la première cause de cancer et serait responsable d'environ un tiers des décès par cancer. En France chaque année, 60 000 décès sont liés au tabac, dont 44 000 sont des décès par cancers. Le tabac entraîne bien sûr le cancer des poumons mais il peut être aussi impliqué d'autres cancers (vessie, œsophage, ORL, estomac, colon, foie, pancréas, col de l’utérus...). D'où l'intérêt d'arrêter ou de ne jamais commencer. Et bonne nouvelle : après 5 ans d’arrêt total du tabac, le risque de cancer du poumon est divisé par deux. Et n'oubliez pas que désormais les substituts nicotiniques sont remboursés.

De boire tu éviteras 

L'alcool est responsable 10 % des décès par cancer, soit environ 15 000 décès chaque année. Il représente la deuxième cause évitable de mortalité par cancer après le tabac en France, selon l'OMS. Et le risque est accru lorsqu'il est associé au tabac. Les études scientifiques montrent que boire même un verre par jour augmente le risque de cancer qui est proportionnel à la quantité d’alcool consommée. Ainsi, toute consommation régulière d'alcool, même faible, est à risque. L'alcool augmente le risque de développer certains cancers (foie, sein, colorectal, œsophage, bouche, larynx et pharynx).

Manger sainement tu préfèreras 

Si aucun aliment n'est à proprement cancérigène, certains excès peuvent favoriser le développement de cancers. Le sel, les charcuteries, la viande rouge, les viandes cuites à haute température (barbecue), certaines graisses et tous les produits riches en sucres industriels ajoutés, les produits transformés sont donc à consommer avec modération. Mais toujours plus de fruits, de légumes et de céréales.

Une activité physique tu pratiqueras

L'exercice physique contribue en effet à réduire le risque de développer certains cancers (côlon, sein, poumon...) et à limiter le surpoids, autre facteur de risque. Les effets bénéfiques de l'exercice physique sont également mesurables pendant et après le traitement d'un cancer. Il ne s'agit pas se préparer aux JO. Une demi-heure à une heure de marche, de vélo, de jardinage... par jour suffisent. Ce qui compte c'est la régularité.

Du soleil tu te protègeras 

Si le soleil permet de synthétiser la vitamine D, essentielle au bon fonctionnement de l'organisme, il n'en demeure pas moins dangereux. Chaque année, en France, environ 80 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués et près de 1 800 personnes en meurent chaque année. L’exposition répétée favorise les transformations cancéreuses des cellules. Populations les plus touchées : les enfants (l’exposition au soleil pendant l’enfance est la principale cause de mélanome à l’âge adulte), et les peaux claires. N’oubliez pas d’appliquer de l’écran total régulièrement, et évitez absolument le créneau 12 h/16 h. Pensez au chapeau et lunettes de soleil. Les enfants, eux, ont tout bonnement intérêt à ne pas s’exposer du tout, surtout en dessous de 3 ans.

Gisèle Tshijuka/MMC 


(GTM/Yes)