Celui qui s’est révélé comme un des opposants au président Joseph Kabila depuis 2016 se montre de plus en plus impatient sur la libération des détenus d’opinion. Pourtant, le jour de sa prestation de serment le jeudi 24 janvier, le nouveau président Félix Tshisekedi avait déjà fait mention de son intention de « répertorier » tous ces prisonniers d’opinion en vue de leur relaxation.

Mais ce collectionneur d’arts devenu opposant à Joseph Kabila n’en démord pas et largue un tweet : « L'accès à la tête du pays d'un représentant de l'opposition doit marquer un vrai changement. Une transition pacifique ne peut justifier le maintien de l'injustice, de l'impunité, du pillage… ». Faisant fi de la procédure, le fils de l’homme d’affaires congolais, feu Dokolo Sanu estime que certains prisonniers n’ont plus leur place en prison et s’interroge : « Que fait un Frank Diongo encore en prison ? ». Et les réponses n’ont pas tardé !

Face à cette impatience, des internautes congolais se sont déchainés sur le gendre de l’ex-président angolais, Edouardo Santos. « Je vois que vous [Sindika Dokolo, Ndlr] ne maîtrisez absolument pas les règles et la procédure à suivre dans un Etat de droit. », recadre immédiatement Jeannot Kabuya sur Twitter. Avant de poursuivre : « En tout cas sachez que ce ne sont pas vos tweets qui vont influencer la gouvernance et le rythme du chef. Boko mesana ! »

Un analyste politique, Litsiani Choukran de Politico.cd, va plus loin en twittant : « Même dans le cas d'une vraie alternance, personne, ni Fayulu, n'aurait libérer Diongo sans suivre les procédures. Je commence à douter sérieusement des intentions cachées derrière ces tweets qui se ressemblent tous à une campagne systématiquement de remise en cause délibérée. »

Dans un autre post, le fondateur de ce site politique indique qu’« on arrivera à rien à demander des comptes à Félix Tshisekedi sans tenir compte de la réalité et surtout du temps qu'on lui donne. » Avant de noter : « Sauf si l'intention de départ, certes mal cachée, est qu'il échoue. On peut ne pas l'aimer, mais cette campagne rend un mauvais service à notre pays. »

D’autres réactions fustigent le caractère « prématuré » de son tweet qui presse un chef de l’Etat qui n’est qu’à 6 jours d’exercice de ses fonctions et qui n’a même pas encore un gouvernement définitif.

Dido Nsapu/MMC 


(DNK/Yes)