Ces mesures, estime le président national de la Fédération des entreprises du Congo, devraient être rapidement prises afin de débloquer certains freins à la vie économique et permettre dès à présent d’enclencher une dynamique constructive. Albert Yuma Mulimbi est convaincu que la période qui s’ouvre profitera mécaniquement au niveau de l’Etat à la mise en œuvre de ses politiques publiques et dans le management de ses administrations, ainsi qu’au secteur privé, dans le cadre du développement de ses affaires. " Je ne serais donc pas étonné que 2019 soit une année de reprise, ainsi que les années qui suivront ", a-t-il indiqué.

Aujourd’hui, a fait savoir le patron des patrons : " Nous sommes convaincus que ce dont le pays a besoin, c’est de disposer d’une feuille de route claire, cohérente et convergente entre les attentes de secteur privé et celles du secteur public".

Voeux de la FEC au nouveau gouvernement 

Dans son mot, le président national de la FEC formule une série de vœux au nouveau gouvernement de la République. " Je forme le vœu que le nouveau gouvernement de la RDC puisse mettre en place une politique économique volontariste, une politique des leviers et des secteurs, et qu’il puisse s’y tenir malgré les difficultés qu’il ne manquera pas de rencontrer", souhaite-t-il. Aussi souhaite-t-il, que le prochain exécutif national puisse lever la tête un instant, s’abstraire des contingences politiques, et se donner le temps de doter le pays d’une politique réellement stratégique. Il est d’avis que cela nécessite une volonté politique forte, pour aligner les intérêts de chacun sur l’intérêt collectif.

Albert Yuma pense que le nouveau gouvernement devrait avoir pour seule boussole la lutte contre la pauvreté, pour offrir à tous les Congolais et à leurs familles des conditions de vie décentes. A l’entendre, cet objectif ne pourra se concrétiser qu’à la condition de favoriser la croissance inclusive de l’économie congolaise. Pour lui, le prochain gouvernement devrait mettre en place des politiques intégrées, favorisant notamment le développement de l’investissement et la création de richesses locales et dans les domaines qui suscitent prioritairement la création d’emploi en RDC.

Création du Fonds de développement stratégique 

Pour mettre en œuvre de manière durable la vision stratégique de l’Etat et agréger autour de lui des partenaires financiers extérieurs, le numéro 1 du patronat congolais propose la création d’un fonds de développement stratégique, doté de ressources et de missions spécifiques dont l’indépendance, l’autonomie et la compétence. Répondant à la question des ressources et de leur pérennité, la RDC devrait capitaliser sur ses matières premières et y affecter notamment une part des revenus fiscaux complémentaires tirés de l’application des nouvelles dispositions fiscales et règlementaires du code minier.

Selon ses dires, ce fonds pourrait avoir trois missions. Il s’agit entre autres d’aider l’Etat à formaliser sa stratégie autour d’un certain nombre de thématiques jugées par lui prioritaires, en garantissant le financement de la conception et l’évaluation socio-économique des différents actions nécessaires à l’atteinte de ces objectifs et aussi à veiller à la bonne exécution des différentes actions en lien avec les différents services de l’Etat.

FEC, partenaire actf au côté du nouveau président 

La FEC sera un partenaire actif et engagé au côté des institutions du pays, souvent exigeant, mais toujours constructif vis-à-vis de l’action de l’Etat congolais, et naturellement de son plus Haut-représentant. A cette occasion, le patron de la FEC a au nom de tous les opérateurs économiques, présenté ses sincères félicitations et ses meilleurs vœux au nouveau Chef de l’Etat élu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en lui souhaitant plein succès dans l’exercice de ses hautes fonctions." Monsieur le Président de la république, soyez donc assuré que le monde économique congolais, réuni au sein de la FEC, sera toujours le partenaire loyal de votre action au service du développement de la RDC ", a rassuré le Président national de la FEc.

Toutefois, le patronat congolais a rendu un hommage mérité l’ancien Président de la république sortant pour la passation de pouvoir apaisé, 18 ans après. Puis, pour les réformes économiques importantes qu’il doit consolider pour accélérer le développement au pays. Une de ses réformes majeures a été la promulgation du code minier révisé, indique Albert Yuma. Ce, malgré la pression des multinationales étrangères.

Pour terminer, il a exhorté le personnel de la Fédération à maintenir sa performance au plus haut niveau pour faire face aux défis comme aux opportunités qu’impose l’évolution rapide et complexe de l’environnement économique.

Mathy Musau/Forum des As


(TN/Yes)