La peur donne des ailes dit-on. Elle peut aussi rendre fou. Et on oublie ainsi, pourquoi on agit. Conséquence on se fait dictateur en dénonçant une dictature supposée. Comme disait quelqu’un, on se met à combattre une passion par le moyen de la même passion. Et si la contestation violente entrainait une réaction violente? On en a l’expérience, rien ne sera épargné. Même les maisons de Dieu. Il est donc temps d’arrêter.

« Lamuka » plane. Pour quelle destination. C’est la question! Une des critiques de l’opposition, c’est que la majorité chercherait à s’accrocher au pouvoir. Ce qui dans un certain entendement voulait dire que la majorité au pouvoir devrait se montré gentille en laissant gratuitement et aisément la place à l’opposition. A ce jour, c’est un opposant qui a remporté la présidentielle.

Apparemment, on veut que la majorité sortante renonce une nouvelle majorité. Voilà la règle démocratique que certaines chancelleries et certains medias occidentaux veulent enseigner aux « sauvages congolais ». Compte tenu de son acharnement à prendre le pouvoir par tous les moyens, notamment par le mensonge, la violence et la manipulation ; on ne voit pas cette opposition une fois au pouvoir, le quitter par générosité. Ce n’est pas difficile à expliquer.

Tous ceux qui composent cette opposition viennent du pouvoir. Ils sont dans la position de « qui a mangé salé, ne veut plus se passer du sel ». C’est le cas de JP Bemba. Il est aux affaires du temps de Mobutu dont il était sans être au gouvernement, un d'influents conseillers. Vice-président de la République, il était en charge de l’économie et des Finances du pays. Il est passé par la blanchisserie pour devenir « un espoir » qui aurait des mains propres.

C’est le cas aussi de Adolphe Muzito. Hier dans tous les palmarès d’enrichissement illicite et rapide, accusé à tort ou à raison d’avoir volé pour acheter tout le pays, il est passé lui aussi dans la blanchisserie. La courte mémoire aidant, quelques mois seulement après avoir été ministre du Budget puis Premier ministre, il est devenu mains propres. Olivier Kamitatu président de l'Assemblée nationale, -plus d’une fois ministre du mega ministre du Plan. Il est passé dans la blanchisserie. Et dans son vagabondage, il retrouve JP Bemba avec lequel il s’était bruyamment brouillé jusqu’à la séparation. Tout ce qu’on sait sur sa gestion est resté dans la blanchisserie.

Il semble que l’on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Un principe qui ne serait valable que pour les opposants. Olivier Kamitatu peut donc se présenter aujourd’hui comme donneur des leçons de bonne gouvernance Pierre Lumbi ministre des Itpr puis Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité était accusé d’avoir torturé et ordonné les arrestations arbitraires et surtout d’une inefficacité maladive passant le clair de son temps à se tourner les pouces et à fomenter des conflits.

Grâce à la blanchisserie, il est devenu saint homme efficace Moïse Katumbi, Matungulu sont tous passé par le pouvoir, l’un ministre des Finances poussé à la démission et l'autre gouverneur de province. Lui aussi poussé à la démission lorsqu’il avait perdu toute marge de manœuvre prédatrices. Ils vous diront avoir bien travaillé. Et pourtant, ils avaient pour Chef de l’Etat Joseph Kabila. Le même Joseph Kabila. On comprend que nous avons des opposants qui vagabondent sans boussole à la recherche des avantages particuliers.

Revenir aux affaires ou disparaitre 

De tous ses leaders de l’opposition, on n’a aucun politicien au vrai sens du terme comme l’entendrait Antoine Gizenga ou Etienne Tshisekedi. On a toujours affaire à des gens à la recherche de l’argent facile. Pour ce faire, ils bougent, vont dans tous les coins pour espérer avoir l’occasion de bon positionnement. Ils ont une peur bleue de s’imaginer cinq bonnes années encore dans l’opposition.

Une tâche très compliquée pour des gens sans idéologie autre que l’enrichissement facile. Ils seront dans l’opposition pour faire quoi ? Ils ne pourront tout de même pas s'opposer à la machine à voter à temps et à contre temps. Ils ne pourront pas non plus continuer à exiger la décrispation et application de l’accord de la Saint Sylvestre toute leur vie. Pour être dans l’opposition peinant longtemps, il faut avoir un idéal Quel est l’idée de Muzito Katumbi, Bemba Kamitatu Lumbi,… ?

Le pouvoir pour l’argent. Cela explique la panique et justifie la violence actuelle. Que le pays brule, pourvu qu’ils arrivent au pouvoir. D’aucuns dans cette opposition ne savent pas sur quel pied danser après les élections dont ils ont désespérément empêché l’organisation. Le candidat de « Lamuka », Martin Fayulu, avait commencé par tirer à boulets rouges sur la Ceni et sur le processus électoral.

Fayulu avait déclaré connaître les ténors de FCC qui auraient eu des machines à voter dans leurs bureaux ou dans leurs domiciles. On attendait que le candidat de « Lamuka » nous explique comment après avoir voté dans leurs bureaux ou leurs domiciles, comment ces leaders du FCC pouvaient ramener les bulletins dans les bureaux de vote afin d’être comptabilisés.

JC Vuemba, toujours de « Lamuka », est monté au créneau pour dire que dans son fief, à Kasangulu, lorsque les électeurs pointaient la photo de Fayulu, c’est le bulletin de Shadary qui était imprimé. On s’attendait à ce que les observateurs de la mission de la Cenco confirment les faits et les mentionnent dans leurs rapports. Dans un abrutissement quasi partagé, les milieux de l’opposition ont fait de cette affaire à faire dormir debout, un argument de « Lamuka » jusqu’à ce que Nshole de la Cenco trouve mieux.

Avec vingt mille observateurs, il aurait des échantillons qui lui auraient permis de connaître le nom du président élu. Tout de suite, il interpellait la Ceni de ne proclamer élu que ce candidat dont il avait le nom. Quel est ce candidat que la Ceni pourrait ne pas proclamer ? Il n’y a que les naïfs qui pourraient s’y tromper ou s’y faire tromper. Et « Lamuka » tente de sortir de son sommeil comatique. C’est comme s’il suffisait que Nshole crie au monde entier que Fayulu avait gagné pour qu’il en soit ainsi.

Et qu’il suffisait de mettre la pression sur la Ceni pour qu’elle proclame Fayulu élu, sans autre forme de procès. Inutilement autosuffisant, le directeur de campagne de Fayulu a retrouvé la voix pour faire un discours de vainqueur tout en se plaignant de la coupure de l’Internet. Une coupure qui, pourtant, n’a pas empêché Nshole de réunir les PV justifiant l’élection de son candidat.

Comme quoi, on n’est jamais assez intelligent pour mentir à la perfection. Après la proclamation de Tshilombo, au lieu que « Lamuka » qui disait avoir des témoins partout produise les preuves de son élection, il les attend de la Cenco.

Nshole continue à mentir 

Le secrétaire général de la Cenco n’a pas des PV pouvant lui -permettre de connaître le nom du président élu. Il y a à ce niveau des organisations qui ont eu sur terrain mieux que 40.000 observateurs.

Ils ont eu plus d'une personne dans chacun de plus de 70. 000 bureaux de vote. Les PV que ces personnes ont collectés. C’est le jour et la nuit à comparer avec la petite moisson de la Cenco. Encore faut-il vérifier les PV en possession de Nshole. Si le Cardinal Monsengwo avait vérifié des urnes en faveur de Etienne tshisekedi, ils ne se serait pas mis dans cette affaire de la tête aux pieds. Bientôt l’Abbé Nshole apprendra la leçon. Par Cour ! On l’attend à la Cour constitutionnelle.

LC/La Colombe 


(ROL/TH/GW/Yes)