« Rien n'est exclu effectivement », concernant une probable alliance parlementaire CACH-FCC ou CACH-LAMUKA, en vue de la constitution d'une prochaine majorité, a fait savoir le candidat président Félix Tshisekedi. Quant à la possibilité de s'ouvrir aux autres forces si sa coalition obtient seule la Majorité parlementaire, Félix Tshisekedi a répondu: «C'est très difficile. Nous avons un système à la proportionnelle que j'ai toujours décrié pour un grand pays comme le Congo ...

Evidemment, nous allons nous y plier en espérant former la majorité la plus solide: C'est-à-dire basée sur un programme concret pour les 5 ans et lequel programme sera expliqué à nos compatriotes. Je tiens à cela. Le budget de la présidence, par exemple, on dira de combien il est et quel est le salaire du président de la République et de tous les autres fonctionnaires de l'État. Et nous rendrons des comptes à la population sur ce qui a été fait ce qui est entré dans les caisses de l’Etat 
et ce qui en est sorti ...

Et qu'est-ce qui reste à faire. Nous voulons amener cette nouvelle touche, cette nouvelle façon de gouverner... ». Dans l'optique de cette ouverture en termes d'alliance, l'UDPS, qui a mené l'Opposition durant 37 ans, n'a pas du tout l'esprit de revanche, a souligné Félix Tshisekedi. Il entend s'inspirer de la sagesse de son père Etienne Tshisekedi. « Les intérêts de l'État passent avant notre considération personnelle, que je suis prêt à tendre la main à ceux qui ont gouverné ce pays ... Parmi eux, tout le monde n'est pas mauvais... », a indiqué le président national de l'UDPS.

Hommages à Joseph Kabila 

S'agissant de ses rapports avec Joseph Kabila, Félix Tshisekedi estime qu'il faut lui rendre des hommages honnêtement. « Il a accepté de ne pas briguer un 3ième mandat; et maintenant; il faut attendre pour voir si la vérité des urnes sera dite. On lui rendra encore en ce moment là des hommages pour dire qu'il a permis que la vérité des urnes soit dite. Il a permis cette alternance politique dont on parlait tant.

C'est historique. Une grande première dans notre pays. Il y aura un président sortant qui va rester au pays ... Ce serait, à mon avis, inhumain, voire criminel de s'en prendre à quelqu'un qui permet que l'Etat continue sa vie normale. Il faut l’honorer et lui confier des missions. Des missions de pacification dans les pays en conflits, des missions de représentation de notre pays parce que sa carte de visite restera embellie... ».

Concernant Martin Fayulu, Félix Tshisekedi a porté son appréciation notamment autour de son amitié avec le candidat de LAMUKA. «Martin Fayulu, c'est mon frère dans tous les sens du terme : idéologique, religieux, social. C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Nous nous sommes brouillés à Genève, c'est la politique. Mais pour moi, il n y a pas de rancune. ; S'il y a possibilité pour nos deux groupes de former la majorité, pourquoi pas? », a-t-il indiqué.

Et s'il n'est pas élu, Félix Tshisekedi n'entend pas jouer au mauvais perdant si le jeu est équitable. «Je devrais d'abord savoir comment est-ce que c'est arrivé par rapport aux chiffres que je détiens. Nous avons une centrale électorale qui compile. Nous avons des informations qui viennent de sources sûres et qui nous établissent comme devant gagner ces élections. Donc, je vais vérifier et ensuite, on avisera ... Si ces chiffres sont conformes aux miens, je suis démocrate, Il n’y a pas de raison pour que je sois celui qui va causer une entrave au développement de la démocratie dans notre pays ».

P.M./Le Potentiel 


(ROL/TH/Yes)