« Félix Tshisekedi élu 5ème Président de la RDC », annonce l’Agence congolaise de presse, ACP, dans sa livraison de ce jeudi. En effet, le président de l’UDPS, l’un des principaux candidats de l’Opposition et leader de CACH, Cap pour le changement, a été élu jeudi 5ème Président de la République avec 38,57 % à l’issue de l’Assemblée plénière de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, d’évaluation et de délibération des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.

Le président de la CENI, Corneille Nangaa, qui a procédé à la publication de ces résultats, a indiqué qu’il a obtenu 7.053.000 voix sur 18.280.830 suffrages valablement exprimés avec un taux de participation de 47,56%.

FORUM DES AS rapporte, dans le même registre, que dans sa déclaration sur la radio Top Congo juste après sa victoire, Félix Tshisekedi a fait savoir qu’il ne considère pas le Président sortant Joseph Kabila comme son ennemi, mais plutôt comme un « allié dans l’alternance ». Il remercie le président de la CENI pour avoir tenu parole, en disant qu’il ne se laissera pas intimidé, mais fera plutôt triompher la vérité des urnes. Et c’est ce qui est fait, a-t-il dit.

Pour LE POTENTIEL, Félix Tshisekedi arrive aux commandes de la RDC dans un contexte politique très agité. Sans doute, il devra composer avec une opposition qui sera vraisemblablement piloté par ses vieux amis de « Lamuka », cette coalition formée au terme de l’accord de Genève que l’UDPS et l’UNC ont finalement réfuté.

Quoiqu’il en soit, poursuit le confrère, le plus dur pour le nouveau Président sera de se constituer une majorité parlementaire pour avoir le contrôle du gouvernement. Sur ce point précis, il peut déjà compter sur le deal que sa coalition CACH a conclu, bien avant la proclamation des résultats, avec le FCC. On doit s’attendre à une majorité CACH-FCC à la nouvelle assemblée nationale.

« Kabila, le grand gagnant », affirme L’AVENIR dans un article paru dans ses pages intérieures. En ne se représentant pas pour un troisième mandat, le Président Kabila est resté constant. Lui dont l’action politique est dictée par l’amour de la patrie et du respect des engagements.

Il n’a cédé à aucune pression, comme certaines mauvaises langues, habituées à dénaturer les faits, ont tenté, désespérément de le dire. Reste, toutefois, à comprendre pourquoi n’a-t-il pas fait passer son dauphin en force, comme la communauté internationale lui en prêtait l’intention. C’est un choix stratégique, venant d’un homme qui a mené une réflexion profonde sur le développement de son pays, l’avenir de la démocratie, la paix et la situation sociale de sa population.

Que dire alors de la victoire de Félix Tshisekedi, s’interroge LA PROSPERITE. La consœur note que nombreux sont ceux qui crient au mirage. Ils parlent tout simplement d’un miracle, du dessein de Dieu ou du couronnement d’une longue lutte de l’UDPS.

Au milieu, plus que modérés, d’autres s’interrogent et évoquent l’idée d’une stratégie, pour le FCC avec Kabila en tête, de se trouver un vrai dauphin dans les rangs de l’opposition divisée.

Théodore Ngangu & Gisèle Mbuyi/MMC 


(TN/GM/Yes)