30 décembre 2018, les Congolais étaient devant les machines à voter pour 
porter leur choix au prochain président de la République. Devant 21 candidats à la présidentielle, il fallait faire le choix sur trois seuls, dont notamment Emmanuel Ramazani Shadary, Félix Tshilombo Tshisekedi et Martin Fayulu Madidi. Ces derniers qui ont pu convaincre nombreux des Congolais lors de la campagne électorale, au détriment d'autres candidats qui ont préféré battre campagne devant les micros des journalistes et certains dans les réseaux sociaux.

Vote terminé, tout le monde attend le génie président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, pour la publication des résultats. Pour avoir refusé le transfert des résultats par voie électronique, personne n'a le droit de forcer Nangaa quant à la fameuse publication des résultats.

Parcourant tous les efforts fournis par le Chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange afin de parvenir à ce processus électoral apaisé, l'opposant Félix Tshisekedi n'a pas caché sa langue en poche. De la signature de l'Accord de la Saint-Sylvestre, en passant par la nomination du Gouvernement d'Union Nationale pour bien organiser ces élections conformément au même arrangement, puis jusqu'au grand jour du 30 décembre, le fils du Feu Etienne Tshisekedi n'a pas voulu se taire pour saluer le courage de l'homme qui n'a pas voulu briguer un troisième mandat présidentiel, respectant à la lettre la Constitution de la République.

Si au Front Commun pour le Congo (FCC) l'on reconnait Kabila comme « Père de la Démocratie », le président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps) veut aller même plus loin. Devant le journaliste du quotidien belge Le Soir, Fatshi lâche : « un jour, nous devrons même songer à rendre hommage à Joseph Kabila pour avoir accepté de se retirer ».

Poursuivant, Félix Tshisekedi qui croit en sa victoire sur les autres candidats présidents, affirme qu'il est évident que Kabila puisse vivre tranquillement dans son pays, et vaquer à ses occupations, car il n'a rien à craindre. Pas de revanche, selon Félix Tshisekedi. « Pourquoi, compte tenu de son expérience, ne pas lui confier des taches diplomatiques spéciales, faire de lui un ambassadeur extraordinaire du Congo? », s'est interrogé l'homme que Valentin Mubake avait dénoncé pour ses messes noires avec Kabila du vivant de son regretté père.

Dans les lignes du Journal Le Soir, Fatshi ne veut rien dire sur son rival de l'Opposition, le candidat président de la République Martin Fayulu Madidi. « Attendons d'abord que le bateau des élections, piloté par la CENI, arrive au port. J'espère que c'est la démocratie qui gagnera et dans ce cas, j'aurai la main tendue. Je vous le répète, il n'y aura pas de revanche », promet-il toutefois.

Comme il est permis à tout le monde de rêver, Félix Tshisekedi est libre de tous ses propos, mais c'est la fin qui justifie les moyens. Ceci parce que même devant les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Joseph Kabila a rassuré de laisser le Congo dans la paix et la tranquillité. - Voilà pourquoi il ne revient pas à l'homme de Tshisekedi de faire des promesses sur l'avenir du Raïs dans son propre pays après la passation du pouvoir avec son futur successeur.

Un scrutin salué par tous 

Les élections en République Démocratique du Congo se sont déroulées dans un climat apaisé. Pour Maitre Jean de Dieu Momo, observateur international pour le compte du Conseil Africain pour la Démocratie, en palpant la machine à voter, il ne revient pas à dire que la fraude pourra passer. « En réalité, on devrait changer le nom de la machine à voter et dire que c'est une imprimante. Une imprimante de la volonté de l'électeur, car ce dernier choisit le candidat, et la machine imprime ce choix puis avec le document imprimé, l'électeur le met dans l'urne. C'est tout à fait fiable, un système tout à fait révolutionnaire », a-t-il déclaré depuis Lubumbashi où il a travaillé comme observateur international.

Quant à d'autres aspects liés à ces scrutins, comme l'affichage des listes électorales, la représentation des partis politiques et regroupement, la présence de l'isoloir et de l'urne transparente, Jean de Dieu Momo félicite la CENI et exprime son satisfecit d'avoir pris part à un scrutin le plus fiable de son histoire. « Je n'ai pas noté d'incidents, ni d'intimidations des électeurs. Au contraire, je vois des électeurs enthousiastes qui viennent voter et je pense que le Congo va administrer une leçon de démocratie au monde entier. Les détracteurs d'Afrique vont réfléchir à deux fois avant de continuer avec les accusations qui ne sont pas fondées », a-t-il conclu.

Bernetel Makambo/L’Avenir 


(TN/PKF/Yes)