Le chanteur Dinastar est presqu’à fin de la réalisation de son single «Matongi» (en français dénigrement ou médisance). Véritable tableau  de  la société congolaise, cet opus dénonce les travers de cette société notamment la médisance ou les dénigrements comme le dit si bien son titre. La médisance entre amis, collègues de service et dans les familles …est devenue monnaie courante.

Par exemple au sujet des familles, il s’étonne qu’après plusieurs années de vie commune, l’un des conjoints, souvent les femmes, piqués par quelle mouche, puissent se permettre d’accuser leurs époux de sorcellerie, sans preuve aucune ».

A ce propos,  il ajoute : « C'est tout simplement, le constat de cette société en perte de vitesse, qui m'a beaucoup inspiré. Il suffit d’observer ce qui se passe autour de nous dans les relations familiales,  amicales… pour se rendre compte du degré de la propagation de fausses nouvelles, juste pour nuire à autrui même à son frère. Et cette antivaleur semble devenir une valeur dans la société congolaise, en particulier. Et c'est très déplorable.

Pour cet artiste, ce sont les faux prophètes qui sont à la base de cette pratique qui provoque tant de divorces et du phénomène des enfants abandonnés ou encore des enfants de la rue et même des  délinquants « kuluna » que tout le monde déplore. L’artiste est le peintre de la société.

« A l’instar de Franco Luambo Makiadi qui dénonçait les méfaits du genre, moi aussi je me sers de mes œuvres pour éduquer. D’ailleurs je ne suis pas à mon premier essai dans ce domaine. J’ai composé plusieurs autres chansons aux titres évocateurs, provocateurs, voulais- je dire, comme « Bolingo » (Amour), « Limbisa ngai » (Pardonnes –moi). Et que dire de «Congo Paradis» qui exalte les richesses de mon pays. Je suis un musicien complet : chanteur, auteur, compositeur et interprète ».

Déjà présent dans Facebook, X et Instagram

C’est dans la ville lumière qu’il décidé d’enregistrer  cette œuvre. En effet, Dinastar était à Paris, précisément dans un studio à Bobigny à la fin d’avril 2024.
Question pour lui de mettre la voix provisoire, et incorporer certaines sonorités avec les instruments dans ce single encore brut avant d’effectuer les enregistrements définitifs devant conduire au mixage pour un produit fini.

Mais en attendant, il a préféré larguer quelques sonorités de cet opus sur  les réseaux (Facebook, X, Instagram) afin de donner un avant-goût. Ce qui commence déjà à susciter de l’admiration chez les mélomanes.

Il refuse cependant de fixer la date de la sortie de ce single pour créer le suspense contrairement à plusieurs de ses collègues. Ici, dit-il : «Je ne fixe pas la date. J'annoncerai la date que quand tout sera prêt. J'opte de travailler autrement... » Toutefois, il précise qu’il est lui-même le producteur de « Matongi » avec son label  Dinastar Shango Production (DS PROD en sigle), qui explique-t-il,  est affilié à la  Société des Producteurs Phonogrammes en France (SPPF).

Boni Tsala