Ces trois cas de meurtre ont été signalés le jeudi 18 et vendredi 19 avril, dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu, où des coups de feu ont été entendus de 18 h à l’aube, perturbant ainsi le sommeil des paisibles citoyens de plusieurs quartiers des communes de Karisimbi et Goma.

La population de la commune de Karisimbi est en train de passer un moment très difficile dû aux cambriolages, aux tracasseries de toutes formes, aux fusillades, aux meurtres, a dénoncé le président de la société civile de Karisimbi, Christian Kalamo, dans la ville de Goma, « nous avons aussi droit à la sécurité », a-t-il lâché, en appelant les autorités à mettre fin à ces atrocités.

Il dit avoir été content de la mesure du gouverneur de province, interdisant la circulation d’hommes en uniforme, incontrôlés dans la ville de Goma.

Mais, affirme-t-il, des hommes en armes continuent de circuler à Goma, a fait remarquer Christian Kalamo, notamment dans des bistrots et autres places publiques, mettant ainsi les civils en danger.

Pour combattre l’insécurité grandissante à Goma, le gouverneur du Nord-Kivu, général-major Peter Chirimwami, a sensibilisé, jeudi dernier, de leaders de la coalition des volontaires pour la défense de la patrie sur la promotion de civisme citoyen et des droits humains au sein des groupes armés locaux.

Cette rencontre, appuyée par la MONUSCO, entrait dans le cadre d’une série de sensibilisations des miliciens au respect des droits humains.

Pour le colonel Mungu Akonkwa, l’insécurité qui sévit à Goma est entretenue par l’ennemie (NDLR : rébellion du M23), qui « vise à opposer la population aux autorités », rapporte  la radiookapi.net.

Cet officier militaire a fait ce diagnostic lors d’une conférence autour du thème « La participation des jeunes à la restauration de la paix et de la sécurité dans la ville de Goma ».

Gisèle Mbuyi